Formations Pédagogie Différenciée 2020

Académie d'Orléans - Tours
philippe.gesset@ac-orleans-tours.fr

Objectif 2 : Identifier les besoins de différenciation en fonction du public concerné.

Activité n°2 : Philips 3×3

Conception naturalisante de la « différence »

Conception quantitative de la « différence »

Afficher la situation déclenchante "Au quotidien, on constate que les élèves sont différents..." et utilisation du Philips 3/3 (3 personnes, 3 propositions, 3 minutes)
Individuellement, chacun note 3 différences.
Groupe de 3 : 3 minutes dans chacun des groupes en choisir 3 parmi les 9 proposées.
Grand groupe : Un représentant par groupe note au tableau les 3 propositions retenues.

Groupe de 3 : Retour en groupes de 3 pour trier les propositions.
Grand groupe : Un représentant par groupe regroupe au tableau les mots et donne une étiquette à la famille identifiée.
On devrait arriver aux deux premières propositions de Sabine Kahn :

Conception naturalisante de la « différence »

Conception quantitative de la « différence »

Activité N°3 : Faire émerger la troisième conception de la différence : la diffraction


Cinq groupes sur des textes et une vidéo révélant les phénomènes de diffraction lors des apprentissages.Extraits de « parcours de déscolarisation des enfants de milieux populaires » (D THIN)
Langue : code restreint ou code élaboré, deux registres différenciateurs (Basil BERNSTEIN)
Pratiques différenciatrices à l’école maternelle, de Sabine KAHN
L’expression « élève en difficulté », JP ASTOLFI
Vidéo de Jacques Bernardin sur le rapport au savoir et les leviers du changement.

Consigne : Extraire les idées principales du texte et produire un document..

Produire un document et choisir un rapporteur pour la présentation en grand groupe.
Mise en évidence d’éléments différenciateurs non pointés dans les 1 et 2 et qui font diffraction lors de situations d’apprentissage proposées en classe :
- Le registre de langue
- Les logiques identitaires et de cheminement scolaire
- Codes de l’école/codes du milieu social d’origine
- La question des « habitus » professionnels

Le registre de langue :

Code restreint qui privilégie le « nous » au dépend du « je » qui s’appuie à la fois sur le verbal et le non-verbal (pour les groupes de « proximité »).

Code élaboré qui permet de mettre à distance et d’intérioriser le sens de ses actions. Selon les situations, nous utilisons l’un ou l’autre de ces codes. L’école s’appuie sur le code élaboré.

Les logiques identitaires et de cheminement scolaire :

Renvoie au rapport au savoir selon que l’on identifie le savoir comme étant utile à ce qu’on projette d’être ou qu’on pense être. La logique identitaire s’oppose au rapport épistémique au savoir qui présuppose que tout savoir est bon à acquérir dans une logique de développement personnel (voir le doc frères BERNARDIN)

Codes de l’école/codes du milieu social d’origine :

Lorsque les codes de l’école sont trop éloignés des codes du milieu social d’origine, les élèves éprouvent un sentiment d’étrangeté dans l’univers scolaire et ne donnent pas de sens aux activités. Les enseignants proposent des situations pédagogiques qui s’appuient sur des référents de « classes moyennes » et « ne comprennent pas ce qu’ils ne comprennent pas ». D’où des malentendus qui s’installent (cf S Bonnéry).S’ajoute à ceci la différence entre socialisation primaire (éducation dans la famille : ex sanction immédiate lors de l‘infraction constatée et imposition des règles) et socialisation secondaire (éducation à l’école souvent différée, avec intériorisation des règles de vie).« élève en difficulté » (Astolfi)

La question des « habitus » professionnels : la constante macabre(Antibi), l’obsession et la logique de niveau, les représentations majoritaires sur le lien entre origine sociale et réussite scolaire

Kahn Diff Clandestine
Thin Experiences Scolaires
Constante Macabre
Bernstein Rapportsocialausavoir
Act2 Doc Synthese